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Convitto Nazionale
Vittorio Emanuele II
Classe III B Liceo Classico Europeo
Anno Scolastico 2000/2001
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ure 1: Le général San Martin
Sommaire e 2
La jeunesse de Simon Bolivar e 4
Les premiers voyages de Simon Bolivar en Europe e 4
Le triomphe de la révolution vénézuélienne e 5
Vers l'indépendance e 6
L'indépendance totale e 7
Un songe irréalisé e 8
Chapitre 2: La Bolivie physique e 10
Les reliefs e 10
Le climat et la végétation e 11
Les ressources naturelles e 11
Chapitre 3: La population et la société e 15
Démographie e 15
Découe administratif et villes principales e 15
Langues et religions e 16
Éducation e 16
Institution et vie politique e 16
Chapitre 4: L'économie e 17
L'économie générale e 17
L'agriculture e 17
Les mines et les industries e 18
Les échanges e 18
Chapitre 5: L'histoire e 19
Les origines e 19
La colonisation esnole e 19
De l'indépendance (1825) au début du XXe siècle e 19
La Bolivie des années 1950 à nos jours e 20
ure 4 Le général De Sucre e 8
ure 5 Bolivie physique e 10
ure 7 Miniers d'étain e 11
ure 9 Statistiques (COCHABAMBA) e 13
ure 10 Statistiques (LA PAZ) e 14
ure 12 Bolivie politique e 15
ure 13 Vue de La Paz e 16
ure 15 Ouvriers agricoles e 17
ure 16 Yungas e 18
ure 17 Pizarro e 19
ure 18 Victor Paz Ostensoro e 20
ure 19 Ernesto "Che" Guevara e 21
ure 20Sanchez de Lozada e 21
La jeunesse de Simon Bolivar
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Simon Bolivar est né à Caracas le 24 juillet 1783. Sa ville natale est la capitale de la Capitainerie Générale du Venezuela. Il est le fils du colonel Juan Vicente Bolivar Ponte et de Doña María de la Concepción Palacios Blancos, tous deux issus de familles esnoles de grande lignée.
Ces deux familles, vivant sur le sol américain depuis de nombreuses
générations, font parti de la puissante classe sociale des
'Mantuanos', ce qui leur vaut de grands privilèges.
C'est dans ce cadre que vient de naitre Simon Bolivar, à qui un des membres de
la famille, le Père Juan Félix Jérez-Aristiguieta Bolivar rédige un testament
en sa faveur, lui assurant une très grande fortune.
Le 6 juillet 1792, meurt sa mère, les Bolivar restent orphelins. C'est le grand-père maternel, Don Feliciano, qui devient le tuteur de Simon qui à peine ure 2: Portrait de Simon Bolivar
9 ans.
Simon a appris à lire, écrire et compter avec différents précepteurs. Il va à l'Ecole Publique, dirigée par Simon Rodriguez, un homme original et progressiste.
Don Feliciano s'éteint à son tour, et la tutelle revient à Carlos Palacios, son oncle. Don Carlos, célibataire, passe beaucoup de temps dans ses haciendas, et Simon, livré à lui-même, se promène dans les rues de Caracas avec des gamins qui ne sont pas de son rang.
Rodriguez ne tarde pas à gagner la confiance de Simon, et en quelques mois des liens étroits vont les liés, des liens de sympathie, qui dureront jusqu'à la mort; admirateur de Rousseau et autres philosophes français, Rodriguez va apprendre beaucoup à Simon Bolivar, usant de beaucoup de tact, de sensibilité et de fermeté également.
Les premiers voyages de Simon Bolivar en Europe
En 1799, il voyage pour la première fois en Esne, visitant au passage Veracruz et Mexico, faisant une courte escale à La Havane. A Madrid, Simon approfondit ses connaissances littéraires et scientifiques et, comme tout homme du monde qui se respecte, il perfectionne son escrime et sa façon de danser.
À Madrid, il fait la connaissance de María Teresa Rodríguez del Toro y Alaiza, une jeune esnole dont il tombe amoureux. Il pense immédiatement à fonder une famille, avoir une descendance et revenir au Venezuela pour profiter de ses biens. Mais son oncle, pense que c'est un peu précipité et lui conseille de voyager quelque temps. Il sera temps de penser au mariage un peu plus tard.
Il fait beaucoup de voyages en Europe (Bilbao, Paris, Amiens). À Madrid, le 26 mai 1802 il se marie avec Maria Teresa. Les deux jeunes époux voyagent au Venezuela, passent de moments heureux jusqu'en janvier 1803, date à laquelle meurt María Teresa.
Le jeune veuf repart en Europe à la fin de cette même année, passe par Cadix et Madrid, et s'installe à Paris au printemps 1804.
A Paris, Bolivar mène une vie sociale très intense, tout en profitant des plaisirs qu'offre la capitale française. Il a des amours furtives avec une dame française, Fanny Du Villars, dont il fréquente les salons, dans lesquels viennent des hommes politiques, des militaires, des diplomates, des scientifiques, des marchands et de jolies femmes.
Il lit beaucoup, assiste à des conférences et observe avec sagacité les événements politiques et militaires qui sont en train de changer le monde. C'est l'époque, en 1804, où Napoléon est couronné Empereur. Ceci impressionne beaucoup Bolivar qui admire le génie militaire de Bonaparte, mais il critique sa montée sur le trône impérial.
Au cours de ses conversations avec les savants Humboldt et Bond, Bolivar commence à aborder le sujet de l'indépendance de l'Amérique du Sud.
En France, il retrouve son maitre et ami Simon Rodriguez. Ensemble ils voyagent en Italie, en 1805. A Rome, ils font l'ascension du Mont Sacré où Bolivar, d'un ton solennel, jure de jamais laisser son ame en repos ni son bras tant que l'Amérique Hispanophone ne sera pas libre de la domination esnole. Il deviendra le Libertador, celui qui promet et qui tient ses promesses.
Après avoir visité Naples, Bolivar revient à Paris au début de l'année
1806. À la fin de cette année là, il embarque à Hambourg à bord d'un navire qui
le conduit à Charleston, en janvier 1807. Il parcourt une partie des Etats Unis
et revient au Venezuela vers le milieu de l'année.
Pendant son séjour dans la République du Nord, il prend conscience de ce que
représente la 'Liberté rationnelle'.
Le triomphe de la révolution vénézuélienne
De 1807 aux premiers jours de l'année 1810, Simon Bolivar reste à Caracas et dans ses haciendas. Cependant, il n'oublie pas son serment de Rome. Au cours des réunions avec son frère Juan Vicente et ses amis, ils parlent de littérature mais aussi de l'indépendance du Venezuela.
Le Moment arrive quand, le 19 avril 1810, commence à Caracas la révolution d'indépendance. Bolivar devenu Colonel, est commissionné par la Junte de Caracas, avec Luis Lopez Mendez et Andrés Bello, pour voyager à Londres, et exposer devant le gouvernement britannique les souhaits du Venezuela, désireux de se maintenir, tout au moins, autonome du gouvernement qui en Esne a pris le pouvoir, après l'arrestation du Roi Ferdinand VII par Napoléon.
Bolivar, aspire à la totale indépendance. Mais le gouvernement anglais observe une prudente réserve. À Londres, où il reste durant deux mois, Bolivar peut apprécier le fonctionnement des institutions britanniques.
À la fin de cette année, Bolivar est de retour. En tant que membre éminent de la Société Patriotique, Club Révolutionnaire, Bolivar est un des plus ardents à demander au Congrès qu'il proclame l'indépendance.
Après le 5 juillet 1805, il combat sous les ordres du général Miranda afin de soumettre les royalistes qui tiennent Valencia. Le 23 juillet 1811, Bolivar reçoit son baptême du feu et combat pour la première fois.
Le 26 mars 1812, alors qu'un tremblement de terre cause d'énormes dégats et de nombreuses pertes humaines à Caracas et aux environs, Bolivar, sur la Place de San Jacinto, juché sur un tas de ruines, lance cette fameuse déclaration: 'Si la nature s'oppose à nos desseins nous lutterons-elle et ferons en sorte qu'elle nous obéisse'. C'est l'attitude d'un homme qui ne cède pas, quelques soient les difficultés qu'il peur rencontrer sur son chemin; c'est, aussi, un moyen de contrecarrer le découragement et la terreur qui se sont emparés de beaucoup de républicains face à une telle catastrophe.
Quelques mois plus tard, commandant la place forte de Puerto Cabello, Bolivar ne peut, malgré ses efforts, empêcher qu'elle ne tombe aux mains des royalistes. Ses propres soldats l'abandonnent et se rangent sous les ordres des esnols. Il doit fuir avec une poignée de fidèles officiers.
Quelques semaines plus tard, la première République du Venezuela s'éteint. A la Guaira, un groupe de jeunes officiers, parmi lesquels se trouve Bolivar, arrêtent l'infortuné Précurseur, Francisco de Miranda, et le livrent aux esnols.
Bolivar obtient un passeport grace à de son ami Iturbe, et peut se rendre, en exil, à Curaçao. De là il va à Carthagène, où le 15 décembre 1812 il publie un manifeste dans lequel il expose ses principales idées qui guideront son action dans les prochaines années: un seul commandement pour lutter jusqu'à la victoire, et l'union de tous les pays hispano-américains pour réussir et consolider l'indépendance et la liberté.
Bolivar se rend compte que l'échec de 1812 vient de la désunion. Il faut concentrer les efforts de tous les Américains pour gagner la guerre et organiser ensuite les nouvelles nations. Il faut convaincre les créoles de la justesse de sa cause et les entrainer dans la lutte pour l'indépendance.
Vers l'indépendance
Peu de temps après, Bolivar transforme ses paroles en faits. En février 1813, commence la libération du Venezuela.
Par une série de combat et d'habiles manouvres, Bolivar conduit ses troupes de la frontière du Tachira jusqu'à Caracas, où il entre le 6 août. Lors de son passage à Trujillo, le 15 juin, il avait rédigé le Décret de Guerre à Mort, dans le but d'affirmer le sentiment national des vénézuéliens et obtenir une plus grande cohésion.
Peu de temps auparavant, dans la ville de Merida, la population l'avait proclamé Libertador, titre qu'il reçoit solennellement, en octobre 1813, à Caracas et avec lequel il passera dans l'histoire.
La période qui va d'août 1813 à juillet 1814 (la Seconde République) est en vérité L'Année Terrible de l'Histoire du Venezuela. La Guerre à Mort est à son paroxysme, et les combats sont indécis. Girardot et Ricaurte se sacrifient héroïquement. Ribas triomphe à la Victoria. Mariño, qui avait libéré l'Ouest du pays, arrive au secours de Bolivar et remporte la bataille de Bocachica. Bolivar se défend bec et ongles dans les camps retranchés de San Mateo.
Malheureusement, les royalistes dirigés par l'infatigable Boves, battent à la Puerta Bolivar et Mariño en juin 1814.La Seconde République est blessée à mort. Les Républicains doivent abandonner Caracas. Les Républicains subissent une nouvelle défaite à Aragua de Barcelona.
A Carupano, Bolivar et Mariño perdent leur autorité sur leurs propres comnons d'armes. Le Libertador s'en va en Nouvelle Grenade pou un second exil, puis se rend dans la colonie britannique de Jamaïque en mai 1815. Entre temps, une puissante armada et une armée aguerrie, sous le commandement du général Pablo Morillo, débarque au Venezuela. La cause de l'indépendance semble perdue.
Bolivar va rester en Jamaïque jusqu'en décembre 1815. Après avoir échappé miraculeusement d'une tentative d'assassinat à Kingston, il se rend à Haïti où il reçoit une aide généreuse du président Alejandro Petion. Là il décrète l'émancipation des esclaves, convaincu qu'un pays qui combat pour la liberté ne peut héberger en son sein le cancer social de l'esclavage. Séparé à Ocumare du gros de se forces, Bolivar est sur le point de tomber prisonnier et tente de se suicider pour ne pas souffrir une telle ignominie. Par chance, le mulatre Bideau le sauve et le conduit à bord d'un navire.
Il réussit à revenir à Margarita à la fin de l'année 1816, et de là il atteint Barcelona en janvier 1817.
Son objectif est maintenant la libération de la
ure : Bolivar affranche les esclaves
Guyane, pour en faire la base de ses prochaines offensives républicaines et un point de contact vers l'extérieur grace à l'Orénoque. Il peut compter sur l'armée du général Manuel Piar, qui a déjà commencé la conquête.
Au moi de juin, la capital Angostura (Ciudad Bolivar aujourd'hui) tombe aux mains des républicains. Un gouvernement est nommé avec Bolivar comme Chef Suprême.
Mais Bolivar est confronté à l'anarchie qui gagne les troupes. En octobre 1817, le général Piar est fusillé, condamné à mort par un conseil de guerre.
Les llaneros qui, pour la plupart, avait combattu pour les Esnols, combattent désormais pour la République sous les ordres du général José Antonio Paez, lequel vient de s'unir au Libertador. En pleine guerre, Bolivar se préoccupe d'organiser l'Etat de Droit, et convoque un Congrès qui se réunit à Angostura le 15 février 1819.
Le Libertador présente un projet de constitution et leur demande d'adopter le Pouvoir Moral qu'il a élaboré, pour moraliser la société. Au milieu de l'année 1819, l'armée républicaine, Bolivar en tête, traverse les Andes et défait l'armée royaliste de Nouvelle Grenade dans les Marais de Vargas et à Boyaca. L'armée entre triomphalement dans la ville de Bogota.
En décembre 1819, devant l'insistance de Bolivar, le Congrès de Angostura crée la République de Colombie, qui comprend le Venezuela, la Colombie actuelle, Panama et l'Equateur.
En 1820, après d'apres négociations, un armistice est signé à Trujillo par Bolivar et le général Morillo. Ce traité signifie à la fois la fin de la Guerre à Mort et la reconnaissance de la Grande Colombie par le Gouvernement de Ferdinand VII.
L'indépendance totale
En 1821, les hostilités reprennent, et le 24 juin se déroule dans la plaine de Carabobo la bataille décisive pour l'indépendance du Venezuela, qui sera entérinée, en 1823, par la bataille navale du lac Maracaibo.
Bolivar est reçu en triomphe dans sa ville natale, mais il regarde déjà vers l'Equateur, encore dominé par les Esnols. La seule récompense qu'il demande à la suite de la victoire de Carabobo, pour lui et son armée, c'est la liberté des esclaves.
En 1832, le général Sucre marche sur Quito depuis Guayaquil, qui s'était soulevé contre les royalistes, tandis que Bolivar attaque par le Nord depuis Popayan. La bataille de Bombona, remportée par Bolivar en avril ébranle les royalistes, tandis celle de Pichincha, gagnée par Sucre le 24 mai offre la liberté définitive à l'Equateur. Bolivar arrive à Quito quelques semaines plus tard, où il rencontrera Manuela Saenz dont il tombera amoureux.
Le 11 juillet, Bolivar se trouve à Guayaquil, où débarque le général José de San Martin, arrivant du Pérou. Les deux grandes ures de l'indépendance sud-américaine s'étreignent.
Bolivar passe les derniers mois de l'année 1822 et la première moitié de la suivante en Equateur. Il traverse le pays, de Guayaquil à Cuenca, de Loja à Quito, puis de là se rend à Pasto, dans le sud de la Nouvelle Grenade, où les paysans fidèles au roi se sont soulevés. Il est nécessaire de les soumettre.
Puis il revient au sud de l'Equateur, à Guayaquil. Il suit attentivement le déroulement de la guerre au Venezuela, où le général royaliste Morales résiste. Mais bientôt il est défait à Maracaibo, sur terre et sur la mer.
La situation au Pérou préoccupe beaucoup Bolivar car, après le départ de San Martin, l'oligarchie de Lima n'a pu vaincre la puissante armée royaliste qui se maintient toujours dans le pays. Cette présence menace non seulement l'indépendance du Pérou, mais aussi celle de tous les autres pays sud américains.
En 1823, le Pérou appelle le Libertador à son secours car les républicains sont divisés et une puissante armée royaliste menace de détruire l'ouvre commencée par San Martin. Bolivar débarque à Callao en septembre 1823, et se rend immédiatement à Lima, où le Congrès lui accorde des pouvoirs exceptionnels. Il est nommé Dictateur (comme dans l'ancienne Rome), pour sauver le Pérou. ure : Le général De Sucre
Quand un ami, le voyant effondré par la maladie et à cause de toutes les trahisons, lui demande ce qu'il compte faire, le Libertador lui répond: 'Triompher !'.
Avec l'appui d'ardents républicains péruviens comme Unanue et Sanchez Carrion, Bolivar affronte toutes les difficultés, les pénuries, les trahisons et les déceptions, et il surmonte également la maladie qui mine son organisme.
Son génie et sa foi dans le destin de l'Amérique le conduisent au triomphe. An août 1824, la victoire de Junin fait pencher la balance en faveur des républicains. En décembre, la bataille de Ayacucho remportée par le plus vaillant des généraux de l'Armée Républicaine, Antonio José de Sucre, met fin à la Guerre d'Indépendance.
Un songe irréalisé
La ville de Ayacucho, le 7 décembre 1824, Bolivar avait convoqué depuis Lima le Congrès de Panama (lequel se réunira en 1826), pour que les nations hispano-américaines s'unissent et fixent une position commune face aux autres puissances mondiales et à l'Esne. Le Congrès de Panama représente le premier pas dans la voie de 'intégration latino-américaine. Pour Bolivar, les nations hispano-américaines, auxquelles se joint le Brésil, doivent se présenter unie comme des pays frères.
En 1825, le Libertador visite Arequipa, Cuzco et les provinces du Haut Pérou. Elles constituent une nation indépendante, sous la protection de Bolivar, dont elle prendra le nom: la Bolivie. Pour elle, le Libertador rédige un projet de constitution qu'il considère applicable, dans ses grandes lignes, à tous les autres pays que sont épée à libéré.
Il rédige également de nombreux décrets orientés vers la Réforme Sociale, dans le but de protéger les indigènes, favoriser l'éducation, en organisant des écoles et des universités, construire des routes, développer le commerce et l'agriculture: en un mot, mettre en place le progrès, qui était son objectif principal. La guerre n'a été qu'un moyen pour obtenir l'indépendance pour commencer ensuite la véritable révolution.
Alors qu'il est de passage dans le village de Pucara, un avocat d'origine inca, José Domingo Choquehuanca, lui confie une prophétie le 2 août 1825: 'Votre gloire grandira avec les siècles tout comme l'ombre s'étend quand le soleil se couche'.
Pour mener à bien ses projets de réforme socio-politique, le Libertador compte maintenant sur Simon Rodriguez. Bolivar, en pleine maturité, cherche de nouveau l'appui de son ancien maitre et ami. Tous deux aspirent à une profonde transformation des sociétés américaines, grace à l'éducation et au travail valorisant, et basé sur les réalités humaines, géopolitiques et économiques du Nouveau Monde. Car pour eux, et pour des hommes tels que Gual, Revenga, Vargas, Mendoza, Sucre, Bello- l'indépendance acquise par les armes à Boyaca, Carabobo, Pichincha, Junín et Ayacucho n'est que le premier pas vers l'autodétermination.
En avril 1826, une révolution menée par le général Paez éclate au Venezuela. Bolivar revient sur son sol natal et réussit à rétablir la paix, évitant les horreurs de la guerre civile, en 1827.Durant les six premiers mois de 1827, Bolivar restaure l'autorité et l'ordre public. Mais il se trouve confronté à une terrible crise économique, conséquence de la banqueroute d'une des banques anglaises, dépositaire d'une partie des fonds de la Grande Colombie. Cependant, Bolivar s'efforce à mettre de l'ordre dans les finances, il fait payer les débiteurs, combat la corruption avec Cristobal Mendoza et José Rafael Revenga.
Avec la nomination du Docteur José María Vargas au poste de Recteur de l'Université de Caracas, il réforme cette institution et l'ouvre aux jeunes désireux et capables d'étudier.
Mais les forces de la désunion dominent celles de l'unité. Les partis politiques sont au total désaccord et rien ne semble fonctionner correctement.
Bolivar est proclamé Dictateur à Bogota. Il accepte le mandat pour tenter de sauver son oeuvre. Le 25 septembre 1828, il est victime d'un attentat auquel il échappe grace à son sang froid et à la présence d'esprit de Manuela Saenz.
Peu après, il doit se remettre en camne pour affronter l'invasion des péruviens dans le sud de la république, et reste en Equateur presque toute l'année 1829.
En son absence, le Conseil des Ministres projette d'instaurer une monarchie en Colombie, mais Bolivar parvient à repousser cette idée, réitérant son ancienne devise: 'Libertador o muerto'.
Au début de l'année 1830, il est de nouveau à Bogota pour préparer le Congrès Constituant qui, espère-t-il, sauvera la Grande République. Mais le Venezuela s'agite à nouveau, et se proclame état indépendant. L'opposition se fait de plus en plus importante. Bolivar, malade et épuisé, renonce à la présidence et s'en va vers la côte dans le but de voyager en Europe. L'assassinat à Berruecos du Général Sucre et l'attitude de ceux qui gouvernent le Venezuela l'affectent profondément.
Bolivar écrit à un ami pour lui confier ses états d'ame: 'Vous savez que j'ai eu le pouvoir pendant vingt ans et je n'en ai tiré que quelques conclusions sûres. Premièrement, l'Amérique est ingouvernable pour nous. Deuxièmement, celui qui set une révolution laboure la mer. Troisièmement, la seule chose que l'on puisse faire en Amérique est d'émigrer. Quatrièmement, ce pays tombera infailliblement entre les mains de petits tyrans'
Avec cette phrase célèbre, 'J'ai labouré la mer', on comprend que Bolivar ne croit plus à la démocratie.
La mort va le surprendre à San Pedro Alejandrino, une hacienda proche de Santa Marta, le 17 décembre 1830. Au moment de mourir, il prononce ces derniers mots: 'Partons, partons Ces gens-là ne veulent plus de nous dans ce pays Allons, mes enfants, portez mes bagages à bord de la frégate !'.
Population: |
7 826 352 habitants (est. 98) |
Densité: |
7.12 hab./km² |
Superficie: |
1 098 581 km² |
Capitale: |
La Paz |
Principales villes: |
Cochabamba, Oruro, Santa Cruz, Sucre, Potosi |
Langue(s) officielle(s): |
Quechua, Esnol, Aymara |
Point culminant: |
Cerro Illimani 6 882 m. |
Monnaie: |
Boliviano |
Statut: |
République |
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Les reliefs
On peut distinguer deux zones fortement différenciées: l'Orient, vers le bassin de l'Amazone, et l'Altio, dans les hautes terres andines.
À est, la Bolivie des plaines, avec altitude moyenne de 200 m., constitue l'Orient, qui s'étende du fleuve Paraguay jusqu'aux pieds des Andes. traversé au nord des affluents d'Amazone (Madre de Dios, Beni, Mamoré), à est et à sud des affluents du fleuve Paraguay (Otuquis, Tucavaca, San Rafael), l'Orient est une région encore peu connue. Toutefois la Bolivie est un pays essentiellement andin: dans ses frontières la Cordillère des Andes arrive ure 5: Bolivie physique
à sa majeur largeur et prend l'aspect d'un élevé haut plateau contenu entre deux chaines de relief. La Cordillère Occidental, dans la quel a été tracé le confine avec le Chili, a des cimes hautes, volcans actives ou éteintes (le San Pedro 5.635 m., l'Ollagüe 5.364 m., le Tacora 5.950 m., et le Sajama 6.520). La Cordillère Oriental s'élève puissamment au-dessus des plaines d'Orient; grés et schistes sont suivant incise de vallées internes comme quelle de Cochamba; les cimes ont généralement formes massives et semblent construire une ample surface d'érosion complexe, la puna, qui supères les 4.000 mètres. Ça est barré de grands apparats volcaniques, sur qui s'étendent glaciers (l'Illampù 6.550 m., et l'Illimani, 6.405 m.). Les deux Cordillères limitent le Haut-plaine (plus de 4.000 mètres d'altitude), un haut plain battée par les vents, que couvre plus de 100.000 Km2. Aucunes courses d'eau épigénies dans la Cordillère Orientale naissent sur le Haut-plaine. Dans le complexe, toutefois, ce constitue une vaste zone endoréique. Amples surfaces sont recouvertes de salares, paludes plus ou moins durables, analogues aux sciott de l'Afrique du Nord. Le lac Titicaca, au confine avec le Pérou, a comme émissaire le Rio Desaguadero, que se jettes dans le lac Poopò.
Le climat et la végétation
Le pays étant situé sous les tropiques, la Bolivie possède un climat chaud et humide. Cependant, en raison de ses altitudes très variées, elle connait un grand éventail de conditions climatiques. Aux altitudes élevées, le climat est froid et sec, accomné de vents glaciaux et d'une atmosphère raréfiée; il présente des écarts extrêmes de températures.
ure 6: Le lac Titicaca
Dans les régions de faible altitude, le climat est plus chaud. Les températures moyennes annuelles se situent entre 8 °C dans l'Altio et 26 °C dans les plaines orientales.
En raison des grandes variations d'altitude, la Bolivie possède une flore et une faune variées, se répartissant sur l'ensemble des zones climatiques. Une herbe rude appelée ichu pousse sur les hauts plateaux de l'Ouest et constitue pratiquement l'unique végétation de cette région aride. Les arbres à gomme para, plus de 2 000 espèces d'arbres, ainsi que la vanille, la salsepareille et le safran sont courants dans les forêts tropicales de l'Est.
En Bolivie, le lama est un des animaux les plus répandus: on le trouve principalement dans l'Altio. C'est un animal de bat efficace et une source de lait, de viande et de laine. Les alas et les vicuñas vivent également sur les plateaux. Des singes, des pumas, des jaguars, des tatous et différentes espèces de reptiles, d'oiseaux et d'insectes peuplent le bassin amazonien tropical.
Les ressources naturelles
Les gisements de minerai sont importants et variés et constituent une des premières industries de la Bolivie. Les principales ressources minières du pays sont l'étain, le plomb, l'argent, le cuivre, l'antimoine, le zinc, le soufre, le bismuth, l'or et le tungstène. On y trouve également du sel, du pétrole et du gaz naturel. En 1997, la production annuelle des centrales hydroélectriques s'élevait à 3,3 milliards de kWh ure 7: Miniers d'étain
ure 8: Statistiques (SUCRE)
ure 9: Statistiques (Cochabamba)
ure 10: Statistiques (LA PAZ)
Chapitre 3: La population et la société
Démographie
La population de Bolivie était estimée, en 1998, à 7,8 millions d'habitants. Cela correspond à une densité de population de seulement 7,1 habitants au km², une des plus faibles d'Amérique du Sud. Le taux de fécondité, avec 4,8 enfants par femme, est élevé, tandis que l'espérance de vie est faible (60,4 ans en moyenne et moins de 54 ans seulement dans les camnes).
Les Amérindiens représentent l'essentiel de la population bolivienne: ainsi environ 30 p. 100 de la population sont des Quechuas et 25 p. 100 des Aymaras; les autres groupes indigènes sont des Guaranis, des Mojeños et des Chimanes.
ure : Carnaval de Oruro
Les métis, ou mestizos, représentent 30 p. 100 des habitants, et seulement 15 p. 100 sont des Européens, principalement d'origine esnole. Environ 40 p. 100 de la population habite dans des zones rurales.
Découe administratif et villes principales
La Bolivie est divisée en neuf départements, administrés par des préfets nommés par le président. Ces départements sont: Santa Cruz, Beni, Tarija, Potosí, La Paz, Chuquisaca, Pando, Cochabamba et Oruro. Chaque département est lui-même divisé en provinces, administrées par des sous-préfets, également nommés par le chef de l'État.
Sucre est le siège des activités commerciales et industrielles du pays; La Paz est le centre politique, économique et culturel; toutes deux sont les villes principales de la Bolivie. Les autres villes importantes sont Santa Cruz, un important centre de commerce; Cochabamba, située dans une région agricole fertile; Oruro, localisée dans une région minière; Potosí, également située dans une région de production minière.
ure 12: Bolivie politique
Langues et religions
Les langues officielles de la Bolivie sont au nombre de trois: l'esnol, le quechua et l'aymara. L'esnol est employé dans l'administration, l'enseignement et les affaires; c'est la première langue de plus de 30 p. 100 de la population. Les Amérindiens utilisent leur propre langue, mais beaucoup d'entre eux parlent aussi l'esnol. Le christianisme est la religion de la majorité de la population: environ 95 p. 100 des Boliviens sont catholiques; une minorité est protestante.
ducation
L'école primaire est en principe gratuite et obligatoire pour les enfants agés de 6 à 14 ans. Cependant, les écoles (bien que leur nombre augmente) ne sont pas assez nombreuses pour les besoins de la Bolivie, dont le taux d'alphabétisation est de 83,1 p. 100. De plus, la majorité des écoles est située en zone urbaine: ainsi, les enfants des camnes (essentiellement des Amérindiens) ne peuvent recevoir une instruction dans leur propre langue, l'esnol étant la seule langue utilisée dans les écoles.
L'université Saint-François-Xavier (1624), installée à Sucre, est l'une des plus anciennes du continent et l'université de San Andrés (1830), à La Paz, est la plus grande de Bolivie.
Institutions et vie politique
La Bolivie est une république, administrée conformément à la Constitution de 1825 et révisée en
Le président, le vice-président et le gouvernement sont investis du pouvoir exécutif. Le chef de l'État et son vice-président sont élus pour un mandat de cinq ans au suffrage universel direct. Le droit de vote est accordé aux Boliviens mariés agés de plus de 18 ans et aux citoyens célibataires de plus de 21 ans. Le Congrès national (Congreso nacional) est bicaméral: ure 13: Vue de La Paz
il est composé d'un Sénat de 27 membres et d'une Chambre des députés de 130 membres. Tous sont élus pour des mandats de cinq ans. La Cour suprême de Sucre, composée de 12 membres élus par le Congrès, représente le pouvoir judiciaire indépendant. Dans les départements, il existe des cours de district locales.
Les principaux partis politiques sont le Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), le Mouvement national révolutionnaire (MNR) et l'Action démocratique nationaliste (ADN). La formation militaire est obligatoire, mais dans la pratique, seul un petit pourcentage des inscrits sur les listes du service national sont effectivement appelés.
Chapitre 4: L'économie
L'économie générale
La Bolivie est une des nations les plus pauvres d'Amérique du Sud. L'économie a terriblement souffert de plus de cent cinquante ans d'instabilité politique chronique et de son manque d'accès à la mer. Cependant, elle a réussi, au début des années 1990, à retrouver une croissance satisfaisante et une inflation modérée. Des tensions demeurent pourtant au sein de la Figure 14: Confronte entre le PNB de la Bolivie et de l'Italie
population, qui souffre d'inégalités sociales. En 1998, le produit national brut (PNB) atteignait 7,4 milliards de dollars, soit 950 dollars par habitant.
L'agriculture
L'agriculture est la première activité de l'économie bolivienne. Elle emploie pratiquement la moitié de la population active du pays et représentait environ 20 p. 100 du PNB en 1993. Bien que la Bolivie soit aujourd'hui autosuffisante en ce qui concerne la production de sucre, de riz et de viande, elle doit encore importer certaines denrées alimentaires. Les principales cultures boliviennes sont les pommes de terre, la canne à sucre, le coton, le café, ure 15: Ouvriers agricoles
le maïs, le riz et le blé. À côté de ces cultures légales, il existe un autre type de production: une grande partie du revenu agricole provient, en effet, de la culture et de la transformation illicite des feuilles de coca, à partir desquelles est fabriquée la cocaïne. Le gouvernement bolivien a essayé de substituer aux tations de coca d'autres cultures, grace à l'aide des États-Unis, mais ce a soulevé de nombreuses difficultés et la coca demeure une des principales sources de revenus du pays. Elle représentait environ un dixième du PIB à la fin des années 1980, dix ans après cette part a été réduite à 3 p. 100. Malgré les oppositions qui ont provoqué de violents affrontements en avril 1998 (8 morts et une centaine de blessés) le président Hugo Banzer a décidé de mener une politique d'éradication totale d'ici à l'an 2002.
Les mines et les industries
L'exploitation minière est une activité économique de premier en Bolivie, qui fut pendant longtemps l'un des principaux producteurs d'étain au monde. En 1952, ses trois principales exploitations minières d'étain furent regroupées et nationalisées au sein d'une société d'État, sous le nom de Corporación minera de Bolivia (Comibol). En 1997, la production de minerai d'étain atteignait 14 500 t. La Bolivie est également un producteur mondial important d'argent, de bismuth et d'antimoine. On y exploite aussi des gisements de tungstène, de plomb, de zinc et de cuivre. Le volume de pétrole et de gaz naturel produit augmenta dans les années 1960 et, vers la fin des années 1980, la Bolivie devint quasiment autosuffisante dans le domaine des produits pétroliers.
En 1993, le secteur secondaire représentait environ 10 p. 100 du PNB et employait 14 p. 100 de la population active. Les industries prédominantes sont celles du café et de l'agroalimentaire, du textile et du bois. La majorité de l'industrie de fabrication est située à La Paz, qui est également un centre de commerce et d'échanges.
Les échanges
La Bolivie a longtemps été dépendante de ses exportations de gaz naturel et d'étain. L'argent, l'antimoine, le plomb, le cuivre, le zinc, le tungstène, le café et le sucre constituent également des exportations importantes. Elle importe essentiellement des biens d'équipement et des produits manufacturés. Les États-Unis, l'Argentine et le Brésil sont les principaux partenaires commerciaux de la Bolivie.
L'unité monétaire de la Bolivie est le boliviano ure : Yungas
équivalent à 100 centavos. La Banque centrale de Bolivie est la seule banque d'émission du pays.
Pendant longtemps, la Bolivie a été handicapée par son enclavement dans les terres et par un réseau de transports et de communications peu développées. Aujourd'hui, les infrastructures ferroviaires se sont étendues et le chemin de fer relie le territoire aux ports situés sur l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. La ligne principale relie La Paz au port franc d'Antofagasta, au Chili. Parmi les routes, très peu sont pavées, et nombreuses sont celles qui sont utilisables uniquement pendant la saison sèche. La comnie aérienne nationale, Lloyd Aéreo Boliviano, propose des liaisons aériennes régulières entre les principales villes boliviennes, avec d'autres pays d'Amérique latine et avec les États-Unis. Mais ce sont les bus, les taxis et les trains qui sont les moyens de transport les plus courants
Chapitre 5: L'histoire
Les origines
Des découvertes archéologiques indiquent que la colonisation des Andes boliviennes par l'homme remonte à quelque 21 000 années. Du VIIe siècle avant notre ère à 1 200 apr. J.-C., le centre de l'Empire tiahuanaco occupait le haut plateau bolivien, près du lac Titicaca et était peuplé d'Indiens: Aymaras, Chiquitos et Quechuas. Puis, pendant la période allant du XIIIe au XVIe siècle, la région fut incorporée à l'Empire inca. Ces premières civilisations furent le foyer d'ères culturelles prédominantes.
La colonisation esnole
Le Haut-Pérou, qui correspond au territoire de la Bolivie actuelle, fut conquis en 1538 par le conquistador esnol Pizarro, et la région rattachée à la vice-royauté du Río de La Plata. Avec l'installation des colons esnols, de nombreuses villes furent fondées: Chuquisaca (aujourd'hui Sucre), Potosí, La Paz et Cochabamba. De nombreuses mines d'argent commencèrent à être exploitées et le territoire devint un des centres les plus prospères et les plus peuplés de l'empire esnol. Potosí, qui possédait des mines très productives, fut au centre de ce développement.
Cependant, la Bolivie fut une des premières colonies esnoles à se rebeller. Les révoltes se multiplièrent et c'est finalement après la victoire de Sucre à Ayacucho que la région obtint son indépendance, le 6 août 1825, et prit le nom de Bolivie, le 11 août de la même année. Une constitution, rédigée par Simón Bolívar, qui avait pris la tête de la révolte, fut adoptée en 1826.
ure 17: Pizarro
De
l'indépendance (1825) au début du XXXXe
siècle
Dès le début de son existence comme État indépendant, la Bolivie connut une période d'instabilité politique. Le premier président, le général Antonio José de Sucre, fut expulsé du pays après avoir assuré ses fonctions pendant seulement deux années. Le pays subit ensuite plusieurs décennies de luttes entre diverses factions, de révolutions et de dictatures militaires. À cela s'ajoutèrent des conflits avec les pays frontaliers, comme le Chili, le Paraguay et le Brésil.
En effet, le désert d'Atacama était l'objet de conflits entre le Chili et la Bolivie; il était revendiqué par chacun en raison de ses riches gisements de nitrate. En 1879, le Chili s'empara du port bolivien d'Antofagasta: ce fut le point de départ de la guerre du Pacifique (1879-l883). La Bolivie et son allié le Pérou furent vaincus par le Chili. Le territoire bolivien fut alors dépouillé de ses possessions sur la côte et perdit tout accès à la mer. Cependant, un traité, ratifié en décembre 1904, reconnut l'autorité éternelle du Chili sur le territoire contesté et accorda à la Bolivie un accès libre à la mer. En 1884, la Bolivie perdit la province d'Atacama, qui revint au Chili, et, en 1903, la région d'Acre fut cédée au Brésil. En 1935, la guerre du Chaco se conclut par la cession d'une partie du Chaco au Paraguay (voir Chaco, guerre du).
En politique intérieure, les gouvernements se succédèrent rapidement, caractérisant une instabilité politique: coups d'État, guerres civiles et révolutions. Hernando Siles fut renversé par une révolte en 1930. Daniel Salamanca, élu président en 1931, dut céder sa place, en 1934, à Tejada Sorzano, qui, à son tour, fut contraint de démissionner par une junte militaire dirigée par le colonel José David Toro. Des régimes totalitaires furent instaurés avec le lieutenant colonel Germán Busch, puis, en 1939, avec le général Carlos Quintanilla. Le lieutenant colonel Gualberto Villarroel dirigea un gouvernement dictatorial jusqu'à ce qu'il soit lui-même renversé et tué en juillet 1946.
Les dirigeants boliviens furent continuellement confrontés à une opposition de gauche et de droite; après la découverte d'un complot communiste, au début des années 1950, le Parti communiste fut mis hors-la-loi.
La Bolivie des années 1950 à nos jours
Face à une situation économique délicate, une révolte éclata et, en avril 1952, un des fondateurs du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), Víctor Paz Estenssoro, devint président de la Bolivie. Sous sa direction, le gouvernement s'engagea dans une ère de réformes économiques et sociales, dont les principales caractéristiques étaient la nationalisation des comnies minières et la redistribution des terres. Paz Estenssoro tenta également d'instaurer le suffrage universel (avec en particulier l'extension du droit de vote aux Amérindiens) et de développer le système d'enseignement. Cependant, l'économie bolivienne souffrit de la chute régulière des cours mondiaux de l'étain ainsi que de l'inflation. Paz Estenssoro fut renversé par un coup d'État, en novembre 1964, à la suite d'une insurrection de mineurs. Son gouvernement fut remplacé par une junte militaire, ure : Victor Paz Ostensoro
menée par le lieutenant général René Barrientos Ortuño.
Le nouveau gouvernement militaire instaura alors une politique économique conservatrice et réprima les mouvements de guérilla antigouvernementaux, concentrés dans les régions minières montagneuses.
Ainsi, l'armée bolivienne mit les révolutionnaires en déroute en octobre 1967, lors d'une bataille près du village de Vallegrande, au cours de laquelle Che Guevara fut capturé, et exécuté peu de temps après. Barrientos fut tué dans un accident d'hélicoptère en avril 1969 et une série de gouvernements militaires de courte durée suivit. En août 1971, le colonel Hugo Banzer Suárez prit le pouvoir tout en s'appuyant sur l'armée. Au début des années 1980, la croissance économique des années 1970 - confortée par des cours mondiaux élevés du métal - fit place à la crise. La combinaison de la baisse du prix de l'étain avec la mauvaise gestion des régimes militaires laissa la Bolivie aux prises avec d'énormes dettes, une hyperinflation et des recettes d'exportation en baisse. De plus, l'exportation illégale de cocaïne était la principale source de devises étrangères, mais les États-Unis firent pression sur la Bolivie pour qu'elle prenne des mesures décisives contre le trafic de drogue.
En octobre 1982, Hernán Siles Zuazo fut installé à la présidence par le pouvoir militaire. Il constitua un gouvernement d'union populaire, mais son action fut paralysée par l'agitation sociale. En 1985, Victor Paz Estenssoro revint au pouvoir, mais dut faire face à une situation économique catastrophique. Il réussit cependant à redresser l'économie et à réduire l'inflation, en introduisant
ure 19: Ernesto 'Che' Guevara
des mesures d'austérité et en faisant appel à des investisseurs étrangers.
Les tentatives de son gouvernement pour diminuer la production de coca et la vente de cocaïne, soutenues par les États-Unis de juillet à novembre 1986, n'eurent qu'un succès partiel et furent très impopulaires. De plus, elles eurent pour conséquence une augmentation du chômage et une récession.
En 1989, Jaime Paz Zamora devint président de la Bolivie. L'élection présidentielle de juin 1993 fut remportée par un entrepreneur minier, Gonzalo Sánchez de Lozada, et les élections du Congrès, tenues la même année, ramenèrent au pouvoir le MNR (parti de centre droit). Lozada supervisa l'introduction de mesures sévères de réforme économique. Celles-ci inclurent la privatisation de nombreuses entreprises ainsi que des réformes dans le secteur de l'enseignement. Un contrôle strict des dépenses du gouvernement aida à réduire l'inflation. Cependant, les coûts sociaux furent élevés et les inégalités sociales perdurèrent. La Bolivie devint membre associé du Mercosur en 1997.
La politique de libéralisation économique menée par le gouvernement permit une amélioration de la situation. ure 20: Sanchez de Lozada
Les programmes de privatisation (hydrocarbures, télécommunications, chemins de fer) et de décentralisation furent poursuivis ainsi que les réformes du secteur minier, de l'agriculture et du système de retraites. Ces deux dernières soulevèrent l'opposition syndicale et la mobilisation des Boliviens. Le président Sánchez de Lozada fut remplacé par l'ancien dictateur Hugo Banzer de l'Action démocratique nationaliste (ADN) élu, pour cinq ans, le 1er juin 1997. Celui-ci dut faire alliance avec le parti de l'ancien président Jaime Paz Zamora, le Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR), afin d'être investi par le Parlement le 5 août suivant.
En 1999, l'économie du pays, déjà lourdement affectée par El Niño, a en outre subi la chute des cours des minéraux. Le gouvernement a parallèlement poursuivi sa politique d'éradication de la coca.
Bibliographie
Encyclopédie « LA PICCOLA TRECCANI », EDITOR Istituto della Enciclopedia Italiana, articles: Bolivar, Simon et Bolivie
Atlas Géographique moderne DE AGOSTINI EDITOR De Agostini
Encyclopédie multimédia « RIZZOLI-LAROUSSE » EDITOR RCS Libri S.p.A., articles: Bolivar, Simon et Bolivie
Sites Internet
www.americas-fr.com/histoire/bolivar
www.partir.com/Bolivie/
www.meteofrance.com/temps/monde/climats/super/station/355.htm (Pour le graphique sur le climat de Cochabamba)
www.meteofrance.com/temps/monde/climats/super/station/1119.htm (pour le graphique sur le climat de Sucre)
www.meteofrance.com/temps/monde/climats/super/station/72.htm (Pour le graphique sur le climat de La Paz)
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