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La Bretagne
Géographie 2
La vie économique 5
L'agriculture 5
La pêche 5
L'élevage 6
L'industrie 6
Traditions et folklore 7
L'art Breton 8
Eglises et chapelles 8
Evolution et régionalisme 9
Histoire 9
Forteresses et chateaux 11
La Bretagne
La Bretagne est une région de la France Nord Occidentale avec 2.845.000 habitants. Le chef-lieu est Rennes et elle est constituée par l'homonyme péninsule qui se penche entre la Manche au Nord et l'Ocean Atlantique au Sud.
La région, qui fait partie du Massif Armoricain, a un ancien relief, avec des formations de granits et morphologiquement il se présente comme une pénéplaine légèrement ondulée.
Les côtes sont articulées et elles forment de profondes anses en correspondance des écoulements de fleuves. Elles sont spectaculaires avec leurs falaises rouges, roses, grises ou mauves, balafrées, taraudées. Très intéressants sont aussi les entassements prodigieux de rocs, les caps orgueilleux et impressionnants, les baies immenses et les anses gracieuses.
Typiquement océanique, le climat de la Bretagne est caractérisé par des hivers en général doux et par des étés frais. Les précipitations sont distribuées pendant toute l'année.
Le réseau hydrographique de la Bretagne rend au nord à la Manche (Trieux, Rance) et au sud à l'Océan Atlantique (Blavet, Odet et Vilaine). Les fleuves, en général de court cours, présentent des bouches à rias.
Sur le Rance il y a une centrale électrique qui utilise l'énergie fournie par les marées.
L'arrière-pays breton offre ses paysages fortement marqués : bocages verdoyants coupés de terres de labour de plus en plus étendues ; landes mélancoliques semées de bruyères, rares forets accidentées et courtes rivières aux vallées encaissées s'élargissent subitement en estuaires de grands fleuves.
Les iles bretonnes ont chacune leur caractère propre fait de charme, de sérénité ou de sauvage beauté.
Dans la Manche, Bréhat aux rochers roses, offre sa flore parfumée : mimosas, eucalyptus, uiers. Face à la cote de Granit Rose, l'archipel des Sept Iles, entouré d'écueils écumeux est le paradis des oiseaux, surtout à Rouzic, ancien volcan baigné par un courant chaud et couvert d'une herbe rousse.
Près de Roscoff, Batz est riche en goémons et en coquillages.
Dans l'Atlantique, les iles sont plus importantes et souvent plus lointaines. Ouessant surgit parmi les récifs battus par les flots avec ses côtes déchiquetées, ses phares et ses landes mauves ou dorées. Sein, à la pointe de la Cornouaille, se découpe plate et verte, balayée par le vent.
Témoins d'un continent effondré, on trouve les Iles de Glénan, au large de Concarneau, connues pour leur équipement nautique.
Groix est situé, avec ses plages et ses falaises, près de Lorient.
Le golfe de Morbihan abrite la paisible Ile aux Moines avec ses pins maritimes, ses genêts, ses camélias.
En Bretagne il y a deux grandes plages mondaines, Dinard sur la Manche, la Baule sur l'Océan. A l'intérieur il n'y a pas de grandes villes, à part Rennes. On peut découvrir des centres régionaux, comme Quimper, Tréguier, Morlaix, Vannes et des bourgs qui ont conservé leurs vieilles rues et leurs maisons anciennes.
Dans la camne se disperse une multitude de hameaux et de fermes isolées.
Nous pouvons dire que le pays est et était une terre mystique : les menhirs s'y pressaient plus nombreux qu'en aucun point du monde.
Les neuf cathédrales, les milliers d'églises et de chapelles aux fins clochers consacrées à la légion des saints locaux, les innombrables croix dressées au long des chemins, les «enclos paroissiaux » enfin, avec leurs calvaires, leurs ossuaires, les fontaines sacrées, montrent que l'idéalisme breton a été vivace au cours de siècles.
La Bretagne est toujours par excellence le pays de la mer à qui elle doit nombre de ses richesses. Grace à l'action conjuguée des pouvoirs publics et des Bretons eux-mêmes : modernisation des communications, de l'outil, de la pêche, de l'agriculture ; création d'industries, d'énergie (surtout nucléaire). Très important pour ce pays est la croissance du secteur tertiaire (45% des actifs) et de la fréquentation touristique (la plus élevée de France après celle de l'ensemble Provence-Côte d'Azur).
La Bretagne est assez bien équilibrée dans les différents secteurs.
Bien que terre réputée ingrate et pauvre, la Bretagne n'en a pas moins toujours été l'une de toutes premières régions agricoles de France.
Entre toutes les cultures la plus importante est la culture des céréales.
Les céréales ont toujours occupé une place de choix et couvrent aujourd'hui prés de la moitié des surfaces labourées.
Le blé occupe le quarte des terres consacrées aux céréales.
Le mais connait une progression rapide et il est utilisé surtout pour le bétail. Très important est le sarrazin qui fut longtemps la base de l'alimentation rurale.
Moins importantes, dans cette région sont les productions de seigle et d'avoine et ils se trouvent pratiquement dans les régions les plus défavorisées.
L'ajonc, qui était autrefois la « luzerne » du pays, a été remplacé dans l'alimentation du bétail par les tes fourragères et le mais.
Les cultures maraichères sont fondamentales pour les régions côtières et constituent la fameuse « Ceinture dorée ». Pommes de terre, petits pois, haricots verts, carottes, choux, oignons et ail sont cultivés en « plein champ ». Une partie de la production est dirigée vers les usines de conserves et le reste est écoulé vers les grands centres de consommation.
En Ille-et-Vilaine sont encore nombreux les pommiers mais ils connaissent une certaine régression. Leurs fruits sont récoltés pour la fabrication de cidre et de jus.
Les Bretons « naissent avec de l'eau de mer autour du cour » dit un proverbe. Qu'ils pratiquent la pêche côtière, la pêche hauturière, la grande pêche ou pêche à la morue, la pêche aux crustacés, ils ont su s'adapter aux techniques les plus modernes. Avec Lorient et Concarneau, ils possèdent les deux ports de pêche les plus importants après Boulogne et arrivent largement en tête des régions francaises pour la valeur et l'importance des prises.
Il y a différents types de pêche : la côtière qui est pratiquée tout le long du littoral. En effet sur le littoral atlantique, la pêche de la sardine constitue une activité saisonnière de juin à septembre. En hiver, les sardiniers pratiquent le chalutage ou la pêche aux crustacés.
La pêche hauturière est pratiquée dans le golfe de Gascogne, la mer d'Irlande et jusqu'au large de l'Islande. Elle assure l'essentiel de la production de pêche fraiche et elle représente la principale activité des grands ports tels que Lorient, Concarneau et Douarnenez.
La pêche aux crustacés se pratique sur les cotes rocheuses à l'aide de « casiers » ou nasses ; mais, à coté de cette pêche côtière, il existe une pêche lointaine qui fait appel à des techniques plus modernes.
L'Argoat est avant tout le pays des vaches laitières, qui fournissant environ le cinquième des produits laitiers francais.
L'élevage des porcs, presque exclusivement fermier à l'origine, s'est industrialisé.
L'aviculture convenant très bien aux surfaces exiguës connait un succès croissant, environ le tiers de la production nationale.
Jusqu'à une date récente, la Bretagne n'avait encore qu'une activité industrielle réduite liée surtout aux ressources de la mer et du terroir, aux besoins de la navigation et de la construction. Grace à la « décentralisation » beaucoup d'industries se sont développées dans la région. Et aujourd'hui est particulièrement florissante et variée dans la Bretagne centrale.
En Bretagne la sidérurgie est pratiquement inexistante, mais on trouve d'importantes fonderies à Lorient, Nantes, St- Brieuc
Les industries agroalimentaires occupent une place très importante sur le marché national (avec plus de la moitié de la production) et utilisent essentiellement les produits locaux.
L'industrie du bois, et surtout de l'ameublement, est en expansion.
Les industries du textile se localisent principalement dans l'Est (Ille-et-Vilaine) et l'Ouest du pays.
Les industries extractives sont peu nombreuses mais actives et elles conservent une certaine importance.
Les Bretons ont toujours maintenu leurs traditions.
La tradition de la Bretagne est très importante pour l'histoire de ce pays.
Les légendes fantastiques et surnaturelles parlent surtout des chevaliers et de leurs aventures : la Table Ronde et le Roi Arthur avec ses chevaliers, à la recherche du Saint Graal que seul pourra conquérir un guerrier au cour pur.
Les histoires d'amour sont caractéristiques de cette région : Merlin l'Enchanteur et Viviane, Tristan et Iseut, Lancelot et Guenièvre.
En Bretagne il y a beaucoup de saints, leurs statues de bois peint décorent églises et chapelles. Mais en vérité on peut compter sur les doigts d'une main ceux qui ont été canonisés à Rome (Saint Yves par exemple). Les plus officiels ont simplement été reconnus par les évêques; le peuple s'est donné les autres.
Leur notoriété ne dépasse pas les limites de la province, ni même bien souvent du village où ils sont vénérés.
Les noms des nombreux Saints dérivent des chefs religieux des celtes et ils sont devenus les saints patrons des sept anciens évêchés : St Malo, St Brieuc, St Pol de Léon, Dol (Saint Samson), Tréguier (Saint Tugdual), Quimper (Saint Corentin), Vannes (Saint Patern).
Jusqu'au 16ième siècle la tradition exigeait que tout Breton fit, au moins une fois dans sa vie, le pèlerinage des cathédrales.
La Bretagne possède des costumes d'une variété et d'une richesse surprenantes. Les beaux costumes, transmis de génération en génération, étaient autrefois de toutes les fêtes familiales et publiques.
Ces costumes sont utilisés pendant les fêtes et les pardons.
Les pardons bretons sont, avant tout, une manifestation de ferveur religieuse. Ils ont lieu dans des églises ou chapelles et la ils font la procession l'après midi qui est la manifestation la plus originale : cierges, bannières, statues de saints, cortège de pèlerins chantant des cantiques.
Dans ces fêtes sont présents de nombreux costumes mais le plus original est la coiffe, qui varie de pays en pays.
Un dernier élément qui caractérise beaucoup la religion des Bretons ce sont les calvaires, petits monuments en granit qui se trouvent à coté des églises et qui groupent autour du christ des épisodes de la passion.
En Bretagne, il y a de nombreux mégalithes (grandes pierres). Il en reste plus de 3000 dans la seule
région de Carnac.
Ces édifices ont été dressés entre 5000 et 2000 ans avant J.C., par la race mal connue qui a précédé ici les Gaulois.
Elle devait avoir atteint un certain degré de civilisation pour déplacer et mettre debout des pierres dont le poids atteint jusqu'à 350 t.
Le menhir était placé sur un point d'eau, près d'une tombe, souvent sur un pente ; il devait avoir un sens symbolique. Une vingtaine de menhirs dépassent 7 m. Celui de Locmariaquer servait de jalon central dans un système de visées à grandes distances.
Les menhirs ont été associés pendant de longs siècles à la vie mystique de la Bretagne. Les Romains ont adapté certains menhirs à leurs rites en y sculptant les images de leurs dieux. La religion chrétienne a sanctifié, en les surmontant d'une croix ou en y gravant ses symboles, ces pierres levées que le peuple continuait à vénérer.
Les alignements de menhirs placés en file, seraient les restes de monuments religieux consacrés au culte de la lune ou du soleil.
Quant aux dolmens, le plus célèbre étant la Table des Marchands à Locmariaquer, on les considère comme des chambres funéraires.
Ils peuvent être précédés d'une galerie d'accès ou couloir.
Neuf cathédrales, une vingtaine d'églises importantes et de chapelles rurales forment un ensemble de monuments religieux digne de la mystique Bretagne.
Les cathédrales sont inspirées des grands édifices de Normandie ou d'Ile-de-France, mais ne peuvent rivaliser, ni par les dimensions, ni par l'ornementation, avec leurs modèles.
Les plus intéressantes de ces cathédrales sont celles de St Pol de Léon, Tréguier, Quimper, Nantes, Dol.
Les Bretons ont la fierté de leurs clochers. Servant en même temps de beffroi, ils symbolisaient à la fois la vie religieuse et la vie municipale.
Les populations y tenaient de toutes leurs fibres. C'était , pour elles, un chatiment terrible quand un souverain mécontent les faisait abattre.
Habituellement de carré, leur emplacement sur le monument est très variable.
Dans les églises bretonnes, un porche important s'ouvre sur le coté Sud. Il a longtemps servi de lieu de réunion pour les notables de la paroisse, qui prenait place sur les bancs de pierre garnissant les murs.
La Bretagne est délimitée par la Haute Bretagne ou pays gaulois et la Basse Bretagne ou Bretagne bretonnante.
On parle francais dans la première, francais et breton dans la seconde.
La Basse Bretagne comporte quatre régions : chacune a ses coutumes et apporte ses nuances dans le parler breton.
Ce sont : le pays de Tréguier ou Trégorrois, le pays de Léon, la Cornouaille et le pays de Vannes ou Vannetais.
Outre la langue, cette limite entre les deux Bretagnes correspond aux traditions. C'est en Basse Bretagne que l'on a le plus de chance de retrouver les coutumes ; en Haute Bretagne il n'en est presque plus de traces.
Cette limite n'est pas restée fixe.
Aux temps anciens la Bretagne était appelée Armor et elle a été peuplée, au 6ième siècle par une confédération de tribus celtiques. En 56 A.C. les Romains avec Jules Césour l'ont occupée et ils l'ont incluse dans la Gallia Lugdunense. Pendant 4 siècles la Civilisation accomplit son ouvre. Puis, les invasions barbares ruinent l'Armor qui redevient à l'état sauvage. Au 5ième et 6ième siècle les Anglo-saxons et les Saxons se sont réfugiés dans la partie occidentale de l'Armor et ils ont changé son nom en Bretagne. En 7ième et 8ième siècle en Bretagne se sont constitués beaucoup de petites principautés et ils ont accepté la souvranité de Charles Magne. En 846 la Bretagne a conquis l'indépendance après la défaite de Charles(il Calvo). Au 9ième siècle les Bretons ont accepté la souveraineté des Normands, et en 939 le roi Allain Barbetorte chasse les derniers Normannes. Puis avec sa mort en 952 il y a eu une période de désordres et de misères, qui se prolongera jusqu'à vers la fin du 14ième siècle en cette période les seigneurs bravent l'autorité des successeurs de Barbetorte. En 1491 la Bretagne a été unie à la France ; en cet an Anne de Bretagne épouse Charles XXIII, mais elle reste duchesse et souveraine de Bretagne. En 1498 Charles XXIII meurt et Anne retourne dans son duché. Puis Anne devient reine de France et se marie avec Louis XXII. Anne meurt en 1514, et en 1588 la Bretagne se soulève contre son gouverneur, le duc de Mon cour. Des bandits mettent le pays à feu et à sang. En 1914 la Bretagne paie un lourd tribut en vies humaines pour la Grande Guerre.
Le granit breton déconcerte quelque peu celui qui aborde la Bretagne pour la première fois.
Si on excepte les forteresses, placées pour la plupart en sentinelle sur la frontière de l 'Est, par crainte des rois de France, ou sur les côtes, pour prévenir les incursions des envahisseurs anglais, on trouve peu de chateaux importants.
Cela traduit parfaitement le caractère de la population dont tous les efforts artistiques sont au service de la religion.
Il est cependant facile d'évoquer l'époque médiévale.
Peu de régions ont, en effet, été aussi riches en forteresses et, malgré les destructions et le manque d'entretien, bon nombre restent encore debout.
Au milieu du 15ième siècle, l'artillerie introduit de nouvelles méthodes de combat et des modifications importantes dans l'architecture militaire.
A St Malo, à Guérande, on voit encore, complète, la ceinture de pierre qui enserrait ces villes.
Les forteresses sont nombreuses ; celles de Fougères et de Vitré comptent parmi les plus belles de France.
Les édifices, mi-forteresses, mi-palais, comme Kerjean, Josselin, le chateau ducal à Nantes n'abondent pas.
C'est que la noblesse bretonne était pauvre.
Elle comptait de nombreux gentilshommes camnards vivant dans des manoirs très simples ayant toutefois conservé leurs tours de défense.
Ils cultivaient leurs terres eux-mêmes, comme des paysans, mais ne renonçaient pas à leur
rang et continuaient de porter l'épée.
Padoue, le 24 Mars 2001.
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